Shoah et mémoire

Nom donné à l’extermination des Juifs de Pologne

Haine des Juifs

L’aryanisation consistait à confisquer une entreprise ou un commerce appartenant à un Juif et à le donner ou à le vendre à bas prix à un non-juif ou "aryen". Les différents Etats collaborateurs avec l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale ont tous procédé à l’aryanisation.

Centre de détention de grande taille créé pour des personnes considérées comme dangereuses ou gênantes pour le pouvoir en place. Un camp de concentration n’est pas une prison ordinaire. Les détenus de ces camps ne sont pas traduits en justice, ignorent la durée de leur détention et souvent les motifs exacts de celle-ci, sont emprisonnés dans des conditions très dures (sous-alimentation, promiscuité, mauvaises conditions d’hygiène, maladies, brimades, sévices corporels, tortures, expériences médicales, exécutions…) et doivent effectuer des travaux forcés souvent très pénibles.

Les nazis n’ont pas inventé les camps de concentration et ils n’ont pas été les seuls à les utiliser. Ainsi, les premiers sont créés par les Anglais en Afrique du Sud lors de la guerre des Boers en 1900-1902. Staline, qui imposa un régime totalitaire en U.R.S.S., développa également un système concentrationnaire placé sous la direction du Goulag.

Lieu organisé pour l’exécution en masse de personnes. Ce terme désigne généralement les camps d’extermination du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se distinguent des camps de concentration par leur unique activité : l’assassinat de masse et prennent la relève des activités des Einsatzgruppen.

Les camps d’extermination nazis réalisent la mise en pratique de méthodes industrielles pour le massacre organisé des Juifs, des homosexuels, et des tziganes. Dans le cas des Juifs, cette politique d’extermination fut appelée « la solution finale de la question juive » par les fonctionnaires nazis, finalisée lors de la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942.

Le premier camp d’extermination fut celui de Chelmno qui ouvrit dans le Warthegau au printemps 1942 (la partie de Pologne annexée à l’Allemagne en décembre 1941). Le plus grand camp d’extermination fut celui d’Auschwitz-Birkenau.

Aujourd’hui, les historiens préfèrent désigner les camps d’extermination sous l’expression de centre de mise à mort ou centre d’extermination car ces centres avaient pour seul et unique but l’extermination des Juifs d’Europe. Les Juifs qui y arrivaient étaient donc directement gazés et aucune installation n’était prévue pour leur détention.

Retirer la nationalité acquise par naturalisation.

Mot forgé par un juriste juif américain d’origine polonaise, Raphael Lemkin. Vient du grec genos qui signifie « origine », « tribu » et du suffixe latin « -cide » (de coedere, « tuer »). Il signifie ensemble des actes commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel.

Depuis 1968, le crime de génocide est imprescriptible.

Les membres du groupe sont tués pour leur appartenance au groupe et le meurtre est planifié.

Pour le XXème siècle, on peut parler d’un génocide avéré dans trois cas :

• le massacre des Arméniens de l’Empire ottoman (1915-1916),
• l’extermination des Juifs d’Europe (1941-1945),
• le massacre des Tutsi au Rwanda (1994).

L’origine du mot ghetto vient probablement du mot vénitien « ghetto » qui désignait la fonderie pour les bombardes de Venise et sur les restes de laquelle se trouvait le quartier dans lequel les autorités de la cité décident de regrouper les Juifs en 1516. Des portes sont fermées le soir et ouvertes le matin afin que les Juifs ne circulent pas toute la nuit.

Les nazis utilisent le ghetto comme étape intermédiaire vers la « Solution finale ». En Pologne , les Juifs sont rassemblés et entassés dans des quartiers à part, clôturés de hauts murs et soumis au couvre-feu. Sans revenus, privés de leurs biens et de tout contact avec l’extérieur, sous-alimentés, soumis au travail forcé, victimes de violences et d’humiliation, les Juifs des ghettos de Pologne souffrent de la faim et de nombreuses maladies se développent, parmi lesquelles la tuberculose et le typhus. La mortalité y est très élevée.

Le premier ghetto est celui de Piotrkow créé en octobre 1939. Il est suivi par ceux de Lodz (1940), Varsovie (1940), Cracovie (1941), Lublin(1941) et Lwow (1941).

Terme religieux qui désigne, dans la religion juive, le sacrifice à Dieu d’un animal consumé par le feu et qui ne devait se faire que sur l’autel du Temple de Jérusalem. Alors que ce terme est encore utilisé par les Anglo-saxons pour désigner l’extermination des Juifs d’Europe, les Européens et Israël lui préfèrent le terme de Shoah estimant que l’extermination des Juifs n’avait rien à voir avec un sacrifice à Dieu.

Pogrom

Massacre de Juifs. Mot d’origine russe

Arrestation massive de Juifs, opérée par surprise, entre 1941 et 1944, dans toute l’Europe occupée par l’Allemagne nazie.

Les principales rafles en France :

1941 :

• 14 mai, 20-25 août, 12 décembre : lors de ces trois rafles, 8 722 Juifs étrangers sont internés par la police française. Lors de la rafle du 12 décembre 1941, les autorités arrêtent 743 Juifs, pour la première fois, ils ont pratiquement tous la nationalité française.

1942 :

• 16-17 juillet, rafle du Vel d’Hiv’ à Paris. 12 884 Juifs arrêtés et internés.

• 26-28 août : premières rafles en zone non occupée. 10 000 Juifs étrangers internés dans des camps de la zone sud sont livrés aux Allemands par les Français.

RAFLE DU VEL D’HIV.

• Les 16 et 17 juillet 1942, à la demande des autorités d’occupation, 12.884 Juifs sont arrêtés par près de 4 000 policiers parisiens.

Parmi eux, on dénombre 4 051 enfants de moins de 16 ans, 5 802 femmes, des hommes de plus de 60 ans, des malades. Ils sont d’abord regroupés au Vélodrome d’Hiver, dit Vel’d’Hiv’, dans le XVème arrondissement de Paris, puis détenus dans les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-La-Rolande, avant d’être déportés et gazés à Auschwitz.

Ce terme désigne, dans la Bible, une catastrophe soudaine, la dévastation provoquée par la colère de Dieu ou par un ennemi. Choisi officiellement par Israël pour désigner l’extermination des Juifs d’Europe.

En France, la sortie, en 1985, du film de Claude Lanzmann intitulé « Shoah », popularise le terme qui fait son entrée dans les dictionnaires français dix ans plus tard.

Cette expression désigne la partie du génocide des Juifs qui s’est déroulée hors des centres d’extermination situés sur le territoire polonais.

Entre 1941 et le début 1944, les Juifs ont été assassinés en Union Soviétique, en Roumanie, dans une partie des Balkans et dans l’Est de la Pologne, par des commandos de tueurs, qui les ont, le plus souvent tués par balles au bord des fosses dans lesquelles tombaient les victimes. La « Shoah par balles » a fait environ 1,3 million de morts.

Expression utilisée par les nazis, notamment lors de la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942, pour désigner la déportation et la destruction de tous les Juifs d’Europe.

La spoliation des Juifs faisait partie intégrante du plan d’anéantissement mis en oeuvre par l’Allemagne nazie. Elle consistait à dépouiller les Juifs de l’ensemble de leurs biens : appartements, entreprises, commerces, comptes bancaires, oeuvres d’art, jusqu’aux sommes d’argent que les Juifs avaient sur eux lors de leur arrestation et de leur internement.