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Publié : 14 octobre 2009

La libération des camps

  • Les nazis cherchent à effacer les traces de leurs crimes.

Lorsque les troupes soviétiques progressèrent en Europe en 1944 , les nazis cherchèrent à effacer les traces de leurs crimes. Ils évacuèrent donc les camps et entrainèrent les détenus encore vivants dans de longues marches épuisantes, sans nourriture ni eau, sans chaussures ni vêtements adaptés aux conditions extrêmes qu’ils durent affronter. Les SS exécutèrent sur le bord de la route tous ceux qui ne pouvaient pas suivre.

  • Le dernier camp évacué.

Ce fut celui de Reichenau dans les Sudètes. Il fut évacué le 7 mai 1945, la veille de la capitulation allemande. Les prisonniers des camps désignèrent ces marches forcées sous le nom de "marches de la mort". On estime qu’elles causèrent la disparition de 250 000 à 375 000 détenus. Les Juifs étaient les plus nombreux.

  • Lorsque les armées alliées libérèrent les camps,

on découvrit avec effroi les cadavres des victimes et l’état physique des détenus encore vivants. Si les alliés connaissaient l’existence de ces camps et la dureté des conditions de détention, la vision d’horreur des ces cadavres entassés, de ces corps décharnés, le récit des atrocités commises par les SS remplirent d’effroi les observateurs. Les responsables militaires demandèrent à des journalistes, des photographes de les accompagner pour témoigner.

  • Des images furent tournées

Des images sont montées pour être montrées aux actualités.

Ainsi, en 1945, les Français purent découvrir ces camps à travers un reportage.

Ce reportage figure aujourd’hui sur le site de l’INA, accompagné du commentaire suivant :

« Ce film est composé de plusieurs reportages tournés par les correspondants de guerre Français et Alliés sur 8 camps de concentration situés en Allemagne et libérés par les armées Américaines et Britanniques en Mars et Avril 1945 : Colditz, Langestein, Ohrdruf, Dachau, Buchenwald, Tekhla (Gardelegen), Belsen et Mittelgladbach. Une description minutieuse de l’infrastructure et du fonctionnement de ces camps de la mort où se côtoient charniers et rescapés faméliques vient témoigner de l’atrocité et de l’ampleur des crimes commis par les nazis. »

Le commentaire accompagnant les images laisse clairement apparaître qu’à l’époque, toutes les responsabilités ne sont pas établies et que l’on n’a pas encore pleinement conscience de l’ampleur du génocide juif. Les images qui suivent sont particulièrement dures. Voir le reportage sur le site de l'INA.