Naissance de la République tchécoslovaque
La Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale
Le 30 janvier 1933, Hitler accède légalement au pouvoir en Allemagne. Il a des visées expansionnistes et la Tchécoslovaquie, après l’Autriche (Anschluss en mars 1938) en fera les frais.
La conférence de Munich, qui réunit les représentants de l’Allemagne (Hitler), de la France (Daladier), du Royaume-Uni (Chamberlain) et de l’Italie (Mussolini), les 29 et 30 septembre 1938, permet à Hitler d’annexer les Sudètes en échange d’une promesse de ne plus envahir d’autres territoires.
La France avait pourtant signé des accords pour garantir les frontières de la Tchécoslovaquie, dont les représentants n’avaient pas été invités à la conférence, ni ceux de l’U.R.S.S..
En mars 1939, l’Allemagne poursuit ses annexions en Tchécoslovaquie puisqu’elle s’empare de la Bohême-Moravie.
Benes, à Londres, constitue un gouvernement en exil.
Le pays est libéré par les troupes soviétiques et au lendemain de la guerre, les communistes prennent le pouvoir en Tchécoslovaquie.
La Tchécoslovaquie dans le bloc de l’Est
A la suite d’élections, les communistes occupent de nombreuses responsabilités dans le pays. Mais en 1947, les Soviétiques empêchent les Tchécoslovaques d’accepter le plan Marshall. En février 1948, les communistes s’emparent de la totalité du pouvoir ; c’est le "coup de Prague".
Dès lors, la Tchécoslovaquie se développe sur le modèle de l’U.R.S.S. : rôle dirigeant du parti communiste qui ne laisse pas de place à une opposition, contrôle de la population, planification centralisée de l’économie, qui avait été auparavant nationalisée.
Le Printemps de Prague
En janvier 1968, les Tchécoslovaques réclament davantage de libertés. De nouveaux dirigeants sont appelés au pouvoir : Ludvik Soboda, à la présidence de la République et Alexandre Dubcek à la tête du parti communiste.
Les intellectuels et les étudiants qui sont au coeur de cette révolte souhaitent une démocratisation du régime. Ils veulent créer un "socialisme à visage humain". Moscou s’inquiète de ce "printemps de Prague" qui pourrait bien s’étendre à d’autres Etats du bloc de l’Est. La décision est donc prise de rétablir l’ordre.
L’opération Danube est lancée à partir du 18 août 1968 : 400 000 soldats et 6300 chars participent à l’opération. Les chars font leur entrée dans Prague le 20 août 1968. Il faut moins de 24 heures aux troupes du pacte de Varsovie pour maîtriser le pays. En Tchécoslovaquie, c’est la consternation.
L’INA propose un documentaire retraçant l’arrivée des chars soviétiques à Prague. Les images sont accompagnées des commentaires suivants :
"Ce reportage (en couleurs et un bref passage en noir et blanc) rend compte de l’arrivée des chars soviétiques en Tchécoslovaquie, depuis le 20 août dernier, et de la réaction des Tchécoslovaques face à cette occupation.
Un Tchécoslovaque relate l’événement, en français (voix off), sur des images de l’arrivée des troupes étrangères à Prague et des habitants dans la rue : les Pragois tentent d’instaurer un dialogue avec les soldats russes, en les interrogeant sur les raisons de leur présence ; les Pragois manifestent, notamment en hommage à leurs jeunes camarades tués par les soldats des troupes d’occupation ; un homme traduit (en français) des manchettes de journaux ; une femme évoque (en français) l’emprisonnement d’un Tchécoslovaque par les soldats russes.
Dans ce climat insurrectionnel, le reportage insiste sur la préoccupation vitale des Tchécoslovaques de savoir la vérité ; dès lors, la radio et la presse sont devenus indispensables, comme en témoigne la distribution de tracts et de journaux dans la rue, ainsi que cette longue file d’attente devant un magasin de postes de radio."
Le pays doit à nouveau obéir à Moscou qui "normalise" la situation. Les réformes prises pendant le "printemps de Prague" sont annulées, les opposants sont arrêtés, 320 000 membres du parti sont rayés de ses rangs, la Sécurité d’Etat organise une véritable répression sur la population. La censure est renforcée.
Un an après l’entrée des chars du pacte de Varsovie dans Prague, Jan Palach, un jeune étudiant, s’immole par le feu à Prague, le 16 janvier 1969, pour protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie.
- Ses obsèques réunissent une foule nombreuse et recueillie., comme en témoigne ce premier court-métrage de Raymond Depardon.
La "Révolution de velours"
En 1988, des manifestations ont lieu en Tchécoslovaquie. L’agitation se poursuit en 1989. Les Tchèques ne sont pas les seuls à réclamer davantage de libertés. Les ouvriers des chantiers navals de Gdansk avaient créé le syndicat Solidarité en 1980. Soutenus par le pape Jean-Paul II, lui-même polonais, leur mouvement avait eu une grande résonance à l’Est comme à l’Ouest.
D’ailleurs, le dirigeant de ce syndicat, Lech Walesa, reçoit le prix Nobel de la Paix en 1983. En U.R.S.S., Gorbatchev accède au pouvoir en 1985 et lance un programme de réformes politiques et économiques. Il affirme que l’U.R.S.S. n’interviendra plus dans les affaires intérieures des Etats du bloc de l’Est. C’est un vent de liberté qui souffle alors à l’Est de l’Europe.
En janvier 1989, des personnalités de l’opposition parmi lesquelles Vaclav Havel, déposent des fleurs à l’endroit ou Jan Palach s’était immolé par le feu en 1969. Ils sont arrêtés. Mais leurs arrestations n’empêchent pas la contestation de se poursuivre.
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe. En Tchécoslovaquie, les dirigeants du pays, face au nombre chaque jour croissant de manifestants, annoncèrent le 28 novembre, que le parti communiste ne dominerait plus la vie politique. Le "rideau de fer" tombe et pour la première fois depuis 1948, un gouvernement non-communiste arrive à la tête du pays.
De nouveaux dirigeants sont élus : Alexandre Dubcek à la tête du parlement et Vaclav Havel, à la présidence du pays. Des élections sont organisées en 1990.
En 1992, Tchèques et Slovaques ne parvenant pas à s’entendre, décident de la partition de la Tchécoslovaquie. Deux nouveaux Etats sont donc créés : la Tchéquie ou République tchèque à l’ouest et la Slovaquie à l’Est.
La Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale
La conférence de Munich, qui réunit les représentants de l’Allemagne (Hitler), de la France (Daladier), du Royaume-Uni (Chamberlain) et de l’Italie (Mussolini), les 29 et 30 septembre 1938, permet à Hitler d’annexer les Sudètes en échange d’une promesse de ne plus envahir d’autres territoires.
La France avait pourtant signé des accords pour garantir les frontières de la Tchécoslovaquie, dont les représentants n’avaient pas été invités à la conférence, ni ceux de l’U.R.S.S..
En mars 1939, l’Allemagne poursuit ses annexions en Tchécoslovaquie puisqu’elle s’empare de la Bohême-Moravie.
Benes, à Londres, constitue un gouvernement en exil.
Le pays est libéré par les troupes soviétiques et au lendemain de la guerre, les communistes prennent le pouvoir en Tchécoslovaquie.
La Tchécoslovaquie dans le bloc de l’Est
Dès lors, la Tchécoslovaquie se développe sur le modèle de l’U.R.S.S. : rôle dirigeant du parti communiste qui ne laisse pas de place à une opposition, contrôle de la population, planification centralisée de l’économie, qui avait été auparavant nationalisée.
Le Printemps de Prague
Les intellectuels et les étudiants qui sont au coeur de cette révolte souhaitent une démocratisation du régime. Ils veulent créer un "socialisme à visage humain". Moscou s’inquiète de ce "printemps de Prague" qui pourrait bien s’étendre à d’autres Etats du bloc de l’Est. La décision est donc prise de rétablir l’ordre.
L’opération Danube est lancée à partir du 18 août 1968 : 400 000 soldats et 6300 chars participent à l’opération. Les chars font leur entrée dans Prague le 20 août 1968. Il faut moins de 24 heures aux troupes du pacte de Varsovie pour maîtriser le pays. En Tchécoslovaquie, c’est la consternation.
L’INA propose un documentaire retraçant l’arrivée des chars soviétiques à Prague. Les images sont accompagnées des commentaires suivants :
"Ce reportage (en couleurs et un bref passage en noir et blanc) rend compte de l’arrivée des chars soviétiques en Tchécoslovaquie, depuis le 20 août dernier, et de la réaction des Tchécoslovaques face à cette occupation.Un Tchécoslovaque relate l’événement, en français (voix off), sur des images de l’arrivée des troupes étrangères à Prague et des habitants dans la rue : les Pragois tentent d’instaurer un dialogue avec les soldats russes, en les interrogeant sur les raisons de leur présence ; les Pragois manifestent, notamment en hommage à leurs jeunes camarades tués par les soldats des troupes d’occupation ; un homme traduit (en français) des manchettes de journaux ; une femme évoque (en français) l’emprisonnement d’un Tchécoslovaque par les soldats russes.Dans ce climat insurrectionnel, le reportage insiste sur la préoccupation vitale des Tchécoslovaques de savoir la vérité ; dès lors, la radio et la presse sont devenus indispensables, comme en témoigne la distribution de tracts et de journaux dans la rue, ainsi que cette longue file d’attente devant un magasin de postes de radio."
Le pays doit à nouveau obéir à Moscou qui "normalise" la situation. Les réformes prises pendant le "printemps de Prague" sont annulées, les opposants sont arrêtés, 320 000 membres du parti sont rayés de ses rangs, la Sécurité d’Etat organise une véritable répression sur la population. La censure est renforcée.
Un an après l’entrée des chars du pacte de Varsovie dans Prague, Jan Palach, un jeune étudiant, s’immole par le feu à Prague, le 16 janvier 1969, pour protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie.
- Ses obsèques réunissent une foule nombreuse et recueillie., comme en témoigne ce premier court-métrage de Raymond Depardon.
La "Révolution de velours"
D’ailleurs, le dirigeant de ce syndicat, Lech Walesa, reçoit le prix Nobel de la Paix en 1983. En U.R.S.S., Gorbatchev accède au pouvoir en 1985 et lance un programme de réformes politiques et économiques. Il affirme que l’U.R.S.S. n’interviendra plus dans les affaires intérieures des Etats du bloc de l’Est. C’est un vent de liberté qui souffle alors à l’Est de l’Europe.
En janvier 1989, des personnalités de l’opposition parmi lesquelles Vaclav Havel, déposent des fleurs à l’endroit ou Jan Palach s’était immolé par le feu en 1969. Ils sont arrêtés. Mais leurs arrestations n’empêchent pas la contestation de se poursuivre.
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe. En Tchécoslovaquie, les dirigeants du pays, face au nombre chaque jour croissant de manifestants, annoncèrent le 28 novembre, que le parti communiste ne dominerait plus la vie politique. Le "rideau de fer" tombe et pour la première fois depuis 1948, un gouvernement non-communiste arrive à la tête du pays.
De nouveaux dirigeants sont élus : Alexandre Dubcek à la tête du parlement et Vaclav Havel, à la présidence du pays. Des élections sont organisées en 1990.
En 1992, Tchèques et Slovaques ne parvenant pas à s’entendre, décident de la partition de la Tchécoslovaquie. Deux nouveaux Etats sont donc créés : la Tchéquie ou République tchèque à l’ouest et la Slovaquie à l’Est.